Montalbano 08- L'odeur de la nuit by Camilleri Andrea

Montalbano 08- L'odeur de la nuit by Camilleri Andrea

Auteur:Camilleri,Andrea [Camilleri,Andrea]
La langue: fra
Format: epub
Tags: policier
Éditeur: AlexandriZ
Publié: 2001-01-05T00:00:00+00:00


Neuf

Quand il entendit l’auto entrer dans la cour, il n’y tint plus, il courut au-dehors.

Il reconnut aussitôt François. Mon Dieu, comme il avait changé ! Ce n’était plus le minot qu’il se rappelait, mais un échalas brun, le cheveu bouclé, des yeux très grands et noirs. Et au même moment, François le vit.

— Salvo !

Et il vola à sa rencontre, l’embrassa étroitement. Non pas comme cette fois où il avait d’abord couru vers lui et puis, à l’improviste, fait un écart. Maintenant, entre eux, il n’y avait pas de problèmes, pas d’ombres, juste une grande affection qui se manifestait à travers l’intensité et la durée de leur embrassade. Et comme ça, avec Montalbano qui lui posait un bras sur l’épaule et François qui tentait de le tenir par la taille, ils entrèrent dans la maison, suivis par les autres.

Puis arrivèrent Aldo et ses trois commis, et ils se mirent à table. François était assis à la droite de Montalbano, à un certain moment la main gauche du garçon se posa sur le genou de Salvo. Celui-ci déplaça la fourchette dans son autre main et s’ingénia à manger les pâtes à la sauce à la viande de la gauche, tandis qu’il gardait la droite sur celle du mioche. Quand leurs deux mains devaient se quitter pour boire du vin ou de l’eau ou couper du pain, elles se retrouvaient aussitôt à leur rendez-vous secret sous la table.

— Si tu veux te reposer, il y a une chambre prête, dit Franca à la fin du repas.

— Non, je repars tout de suite, dit Montalbano.

Aldo et ses aides se levèrent, lui dirent au revoir et sortirent.

Giuseppe et Domenico firent de même.

— Ils vont à besogner jusqu’à cinq heures, expliqua François. Et après, ils reviennent pour faire leurs devoirs.

— Et toi ? demanda Montalbano à François.

— Moi, je reste jusqu’à ce que tu sois parti. Je veux te faire voir quelque chose.

— Allez-y, dit Franca, et puis, à l’adresse de Montalbano : En attendant, je t’écris ce que tu m’as demandé.

François le conduisit derrière la maison, où il y avait un vaste pré vert d’herbes médicinales. Quatre chevaux paissaient.

— Poupée ! appela François.

Une jeune jument à crinière blonde leva la tête et avança vers le minot. Quand elle arriva à sa portée, François prit son élan et d’un bond, monta à cru sur la bête, fit un tour, revint.

— Ça te plaît ? demanda François, heureux. C’est papa qui me l’a offerte.

Papa ? Ah, il se référait à Aldo, comme de juste, il l’appelait papa. Ce fut simplement une pointe d’aiguille qui pendant un instant, lui poigna le cœur, un rien, mais ce fut là.

— Je l’ai montré aussi à Livia, comme je suis fort, dit François.

— Ah oui ?

— Oui, l’autre jour, quand elle est venue. Et elle avait peur que je tombe. Tu sais comment elles sont, les filles.

— Elle a dormi ici ?

— Oui, une nuit. Le lendemain, elle est partie. Ernst l’a accompagnée à Punta Raisi. J’étais bien content de la voir.



Télécharger



Déni de responsabilité:
Ce site ne stocke aucun fichier sur son serveur. Nous ne faisons qu'indexer et lier au contenu fourni par d'autres sites. Veuillez contacter les fournisseurs de contenu pour supprimer le contenu des droits d'auteur, le cas échéant, et nous envoyer un courrier électronique. Nous supprimerons immédiatement les liens ou contenus pertinents.